La politique extérieure de l’Angola

Question politique extérieure, l’Angola maintient une présence encore discrète dans les instances régionales et internationales mais compte jouer un rôle croissant sur le continent africain (il a été élu en janvier 2012 au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour deux ans). Ses priorités sont le maintien de la stabilité régionale (région des Grands Lacs, RCA) et la sécurité de sa frontière septentrionale (Congo, RDC).

L’Angola souhaite affirmer sa présence dans le golfe de Guinée. Il a occupé de 2008 à 2013 la présidence de la Commission du golfe de Guinée (CGG), dont il accueille le siège.

L’Angola est membre de la Conférence internationale pour la paix et la sécurité dans la région des grands lacs, de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), dont il prendra la présidence en décembre 2013.

Outre une coopération étroite avec le Portugal et le Brésil (le ministre brésilien de la Défense s’est rendu à Luanda en février 2013), l’Angola joue un rôle important au sein de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), organisation lusophone dont il a assuré la présidence de juillet 2010 à juillet 2012. En Afrique de l’Ouest, l’Angola entretient des relations développées avec la Guinée Bissau où il a mis en œuvre de mars 2011 à juin 2012 une coopération militaire bilatérale (la MISSANG) pour appuyer la réforme dans le secteur de la défense et de la sécurité.

Les Etats-Unis sont pour l’Angola un partenaire économique majeur. Une grande partie du pétrole angolais est extraite par les compagnies américaines (54%) et exportée aux Etats-Unis. Les deux pays ont entamé depuis 2009 un dialogue de partenariat stratégique.

L’Angola entretient des relations anciennes et privilégiées avec la Russie : la coopération bilatérale s’accroît entre les deux pays et recouvre de nombreux secteurs d’activité (pétrole, gaz, diamants, défense).

Les rapports avec l’Afrique du Sud se sont améliorés avec l’élection de Jacob Zuma. Ce dernier a effectué la première visite bilatérale de son mandat en Angola, en août 2009, et s’y est à nouveau rendu en janvier 2013. Le président dos Santos s’est quant à lui rendu en Afrique du Sud, à titre bilatéral, en décembre 2010.

L’Angola développe depuis plusieurs années ses relations avec l’Asie et notamment avec la Chine, qui a octroyé plusieurs prêts à Luanda gagés sur les ressources pétrolières. La Chine est le 2e partenaire de l’Angola (derrière le Portugal) et l’Angola le premier partenaire de la Chine en Afrique.

Fin mars 2009, le Pape Benoît XVI a effectué un voyage en Angola (seconde visite d’un pape) à l’occasion du 500e anniversaire de l’évangélisation du pays.

L’Angola a organisé en janvier 2010 la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

La politique intérieure de l’Angola

Concernant sa politique intérieure : Après 27 ans de guerre civile, l’Angola a retrouvé la paix avec l’accord de cessez-le-feu de Luanda du 4 avril 2002. Des tensions et des troubles sporadiques persistent cependant dans l’enclave de Cabinda entre les forces gouvernementales et les mouvements indépendantistes malgré la signature, le 1er août 2006, d’un mémorandum d’entente pour la paix et la réconciliation dans la province de Cabinda.

Depuis l’indépendance, le pays est dirigé par le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), d’origine marxiste. Le président José Eduardo dos Santos a succédé au président Agostinho Neto en septembre 1979.

Le principal parti d’opposition, l’UNITA, a obtenu en décembre 2002 la levée des sanctions à son encontre par le Conseil de sécurité. Le parti s’est orienté dans une démarche pacifique et démocratique depuis la fin de la guerre civile. Isaïas Samakuva, président du parti depuis juin 2003, a été réélu en 2007 puis en décembre 2011.

Approuvée début 2010, une nouvelle Constitution est entrée en vigueur le 5 février 2010.

Le 31 août 2012, les premières élections générales (législatives et présidentielles) abouties depuis l’indépendance ont pour effet de reconduire le président dos Santos à la tête de l’Etat (71,8 % des suffrages exprimés). L’UNITA d’Isaias Samakuva et la CASA-CE (Large convergence pour le salut de l’Angola) d’Abel Chivukuvuku obtiennent respectivement 18,7 % et 6 %. Manuel Vicente, ancien PDG de la Sonangol (compagnie pétrolière nationale), devient vice-président.

La situation humanitaire et sociale reste très précaire : 68,2% de la population disposent de moins de 2 USD par jour, le taux de chômage officiel atteint 26%, la capitale Luanda rencontre les problèmes liés à une croissance démographique effrénée (bidonvilles, insécurité, accès limité à l’eau courante). Pour lutter contre les inégalités persistantes, le gouvernement angolais a indiqué qu’il consacrerait désormais plus de moyens aux questions sociales, notamment à la construction de logements sociaux. Au cours des exercices budgétaires 2011 et 2012, plus d’un tiers du budget était consacré aux dépenses sociales (protection sociale, éducation, habitat, santé).

Démographie de l’Angola

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La démographie de l’Angola est estimée à environ 20,6 millions d’habitants en 2012. Environ un tiers de la population du pays réside dans la province de Luanda. Les groupes ethniques les plus importants sont les Ovimbundu (37 % de la population), les Ambundu (25 %) et les Bakongo (13 %). On compte également 2 % de métis et 1 % de blancs. En 2010, la pyramide des âges comprend 43,3 % de 0-14 ans ; 54 % de 15-64 ans et 2,7 % de plus de 65 ans.Une minorité importante de la population adulte se constitue d’analphabètes. 15 % de dépenses du gouvernement du pays de la période 1998-2007 étaient pour l’éducation6. Le pays est confronté au défi de l’enseignement supérieur.

La religion de l’Angola

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La religion principale en Angola est le christianisme. On dénombre près de 1 000 églises ou organisations / institutions religieuses comparables. Un peu plus de la moitié de la population est constituée par les membres de l’Église catholique introduite par les Portugais dès le XVe siècle. Environ un quart appartient aux Églises protestantes fondées pendant la période coloniale, aux XIXe et XXe siècles, surtout à l’Église évangélique congrégationelle, concentrée dans le Plateau Central et les villes côtières avoisinantes, à l’Église méthodiste dont le fief est une région allant de Luanda jusqu’à Malange, ainsi que l’Église baptiste au Nord-Ouest, mais aussi les Églises luthériennes et reformées. À ces Églises chrétiennes « traditionnelles » s’ajoutent les adventistes, les néo-apostoliques mais à partir de l’indépendance, souvent sous influence brésilienne, surtout d’innombrables communautés pentecostales ou semblables (y compris les Témoins de Jéhovah), qui surgissent en général dans les grandes villes où elles suscitent des adhésions massives. Il y a encore deux Églises chrétiennes-syncrétiques, l’Église kimbanguiste dont le centre se trouve en République démocratique du Congo, et l’Église tocoïste que s’est formée en Angola, toutes les deux des créations datant du temps colonial. Une proportion faible de la population, certainement inférieure à 5 %, se dit croyante d’une religion « animiste », mais il y a parmi les chrétiens, plus spécialement en milieu rural, un certain nombre qui maintient des croyances et pratiques « traditionnelles ». La proportion des musulmans, tous sunnites, est inférieure à 1 %. Il s’agit principalement d’immigrés de l’Afrique de l’Ouest.

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Les langues de l’Angola

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La langue officielle est le portugais, utilisée par peut-être (le dernier recensement en Angola remonte à 1970) 90 % des Angolaisdont 50 %, 65 % ou 70 % comme langue maternelle. Six langues bantoues ont le statut de langue nationale : umbundu (35,7 %), kimbundu (26,7 %), kikongo (9,8 %), chokwe (4,5 %), nganguela (6 % et) et kwanyama. Au total, près d’une quarantaine de langues bantoues sont parlées comme langue maternelle ou seconde langue par les Angolais.

Le lingala est aussi présent depuis les années 1970 avec les quelque 400 000 Angolais de l’ethnie bakongo qui ont fui du Nord-Ouest de l’Angola à la suite de la répression coloniale, réponse à l’insurrection anti-coloniale de l’UPA, en 1961, et qui se sont installés en République démocratique du Congo (ancien Zaïre). Surtout dans la région de Kinshasa, ces Angolais ont très souvent abandonné leur langue d’origine, le kikongo, pour passer au lingala, et en retournant en Angola ils ont « importé » cette langue. Il y a déjà une génération d’enfants, et de jeunes de plus de 25 ans d’âge, qui sont nés lingalophones en Angola sans avoir jamais été au Zaïre ou au Congo.

Que visiter en Angola

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Porto Alexandre

Si vous aimez les animaux, vous pouvez visiter les réserves de Quiçama, de la Cameia ou de Porto Alexandre en Angola. D’autres sites naturels tels les chutes d’eau de Calendula ou du Duc de Braguance, ou les grottes maritimes de Morro de luda vous sont ouverts. Pour ceux qui aiment l’histoire, le musée de l’esclavage, le musée national d’Anthropologie ou le musée archéologique de Benguela devraient répondre à vos attentes. Aussi, de nombreuses églises comme celles de Sé ou de Notre Dame du Cap sont classés monuments historiques. Enfin les forts tels que celui de San Miguel à Luanda ou de Saint Pierre de Barre sont nombreux.

« Il existe encore de nombreuses tribus dont les coutumes persistent parfois à travers les temps et les générations. Certaines se percent les oreilles, d’ autres se peignent pour diverses occasions, d’ autres encore s’ arrachent ou se taillent les incisives… Faites vous expliquer ces rites ancestraux, ils méritent d’ être compris ! »

Spécialités gastronomiques en Angola

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Concernant les spécialités gastronomiques : La cuisine est en général très épicée en Angola. Le manioc et le blé sont très cultivé et font partie de l’alimentation de base des congolais. Un des plat typique est d’ailleurs l’assola de maïs, il se compose de graisse de porc, d’épis de maïs de haricots secs, le tout salé et pimenté. Il y a aussi l’abóbora, ou courge angolaise, qu’on peut cuisiner de diverses façons. Et puis, entre autres, il y a la « canja de galhina »ou canja angolaise, à base de poule. Vous pouvez aussi tester les esparregados de morue ou les fricots de seiche au sésame !